Vous avez déjà entendu parler de la ruée vers l'or? Ça s'est passé dans l'Ouest canadien et américain il y a de cela plusieurs années. Et bien je compte chercher mon propre or dans l'Ouest, à Canmore. Mais ce n'est pas le minerai que je recherche avec acharnement, mais la médaille. Voici donc la première partie de ma conquête de ce territoire sauvage.
L'or noir
La première étape du périple commence en mars à Calgary. À peine débarqué de l'avion, j'enfourche mes caps d'acier et je me graille d'une masse qu'on surnomme ici SLEDGEHAMMER! Ça sonne féroce non? C'était la mission destruction! Eh oui, le biathlon ça a un coût et au lieu de prendre congé, j'ai travaillé fort durant un mois et demi afin de renflouer mes coffres. Du 70 à 85 heures de travail par semaine, pas le temps de chômer! Bien que difficile, ça fait apprécier chaque moment passé à l'entraînement le reste de l'année! La mission consistait entre autres à démantibuler des camps de réfugiés bâtis pour les inondations de juin 2013 à Calgary, et remettre en état une unité de camp qui a brûlé sur un site de forage à des heures de toute civilisation. Un seul poste de radio pour nous encourager, Slave Lake FM ainsi que quelques flocons de neige! Laissez moi vous dire que l'or noir... ça sent fort!
Rocky Mountain Racers
Une fois le mois de «repos» terminé, retour à l'entraînement. Les caps d'acier sont troqués pour les bottes de ski car oui, il y a toujours de la neige en mai à Canmore! Mais Canmore, qu'est-ce que tu fais là au mois de mai, reviens à la maison direz-vous! Non pas encore! Après avoir voyagé, avoir vu différents entraîneurs et différents endroits, j'ai décidé que Canmore, c'était l'endroit où j'allais établir mon camp de base! Après tout c'est une ancienne ville minière, il doit bien y rester quelques parcelles d'or! J'ai donc choisi les Rocky Mountain Racers comme équipe d'entraînement, qui m'ont accueilli à bras ouverts.
Sunshine Ski Village
Puisque la neige était toujours au rendez-vous, pourquoi ne pas en profiter? J'ai donc continué à skier à divers endroits jusqu'au 7 juin. J'ai visité des endroits tellement magnifiques que les photos ne peuvent rendre justice aux paysages. Ça commence à Sunshine, une montagne de ski qui, au printemps dame le haut de la montagne pour le ski de fond. Au début en télésiège, puis en auto lorsque le ski alpin était terminé, j'ai atteint le sommet de la montagne où j'ai pu explorer les collines parfaitement enneigés en traversant les vallées jusqu'en Colombie-Britannique. Lorsque les conditions le permettaient, je pouvais skier des heures durant sur l'épaisse croûte de neige, me donnant accès à un immense parc d'amusement! Mais un peu de sérieux dans tout ça, c'est beau être émerveillé il faut continuer à travailler! J'ai eu l'occasion de faire des améliorations de ma technique de ski directement sur la neige, et d'apprendre les rudiments du classique. Très frustrant au début, le ski de classique devient vraiment agréable une fois qu'on a un bon mouvement. Petit fait cocasse, j'ai pu faire la rencontre de gros écureuils vivant dans le sol. Ceux-ci vivent apparemment en groupes et se creusent un terrier. Il y a toujours un membre qui fait le guai, jouqué à l'entré du tunnel. On aurait dit le jeu d'arcade qu'on voit dans les films où il faut frapper un animal d'un marteau et dès qu'on essaie de le frapper l'animal rentre dans son trou! Et bien des écureuils et des trous, il y en avait partout faisant contraste avec la blancheur de la neige. Et chaque fois qu'on réussissait à s'approche, ils filaient à l'intérieur du nid à la dernière seconde!
The Haig Glacier Après un mois de juin passé en terre ferme, sur le vélo et les skis à roulettes, mon expédition s'arrête sur le glacier Haig. Situé en haute altitude, on a marché durant plus de trois heures pour atteindre le camp de base au pied du glacier. De là, cuisine, chambre, salle de musculation et même internet sans fil étaient à notre disposition. Les toilettes étaient rustiques mais bon il faut s'y attendre! Et la douche était bien réchauffée par des panneaux solaires mais les vrais de vrais ont choisi l'option de la rivière, qui coule à 200 mètres du glacier (pas besoin de vous dire que l'eau est frette!). L'entraînement était fantastique, en plein mois de juillet toujours sur la neige. À suivre... | |