Alors qu'ici au Québec aucun flocon n'avait osé rester au sol, je suis parti le 13 novembre pour le paradis du ski de fond: Canmore en Alberta. Même si dans le village il y a très peu de neige, au centre nordique, les canons fonctionnent à plein régime. Quelle joie de retrouver enfin cette précieuse neige tant espérée après tout un été d'entraînement. Ce sera le moment de voir ce que tous ces efforts ont donné.
Commençons avec la première semaine. Le centre de biathlon à Canmore est à 1400 mètres d'altitude environ. Il est donc important de ne pas commencer trop brusquement afin de laisser au corps le temps de fabriquer plus de globules rouges pour s'adapter au manque d'oxygène. Une saine récupération est des plus primordiales. La semaine a donc commencée doucement avec du tir et un retour sur les skis! Habituellement pour moi, la transition des skis à roulettes vers la neige est difficile. Je manque d'équilibre et deviens instable, ce qui rend ma technique de ski moins efficace. Toutefois, cette année, j'ai passé rapidement cette phase d'adaptation pour redevenir à l'aise sur mes skis. On a eu l'occasion de travailler beaucoup sur la technique, question de la perfectionner et de gagner des précieuses secondes en course. Au cours de la semaine, j'ai aussi réussi à participer à un petit relais amical avec d'autres canadiens et des américains, question de goûter une première fois à la compétition.
Puis, la première fin de semaine, j'ai eu la chance d'aller skier à Lake Louise. Là-bas, toutes de neige naturelle, des kilomètres de pistes étaient damées, d'autres étaient tapées par des skieurs qui voulaient s'aventurer davantage, le tout pour deux heures quinze minutes de pur plaisir! Après une pause d'une journée, la seconde semaine s'est entamée avec des séances d'intervalles et encore du ski sur la neige, question de profiter du séjour. Et puis vinrent les courses!
Sprint
Samedi, c'était mon premier sprint de la saison. Je dois dire que j'étais un peu nerveux. Ça y est, c'était le moment de vérité, le moment où on peu se comparer aux autres à nouveau. Je me suis donc élancé sur les pistes avec confiance. Arrivé au premier tir, j'ai manqué deux cibles. Les balles étaient proches puisque ça faisait le même son que si je l'avais atteint, mais la cible ne voulait pas virer au blanc! Ah oui! Les loupes de pénalité! Et bien ce n'est pas cette fois que j'allais m'en sauver. Je repars toutefois un peu devant Vincent, qui finit par me rattraper et me dépasser. Lui qui était à son troisième tour, je me suis dit que ça pourrait m'aider de le suivre et de prendre sa ''draft''. C'est ce que j'ai fait jusqu'au haut de la montée, après quoi je me suis fait larguer! Première lacune Guillaume... les descentes! J'arrive donc au champ de tir avec de bonnes pulsations mais dans un bon état d'esprit. Je tire quatre autres cibles et ski mon dernier tour jusqu'en 4e place, 0,5 seconde devant mon plus proche rival.
Poursuite
Dimanche, j'étais plus calme. La glace était maintenant cassée. J'ai commencé ma course avec ma tactique en tête, rattraper le plus vite possible la personne en avant, qui était à cinq secondes, et la suivre de très, très près. C'est ce que j'ai fait dès la première minute. J'ai skié jusqu'au champ de tir où nous étions un groupe de cinq athlètes à se disputer le tir. Je me suis installé, ai tiré la première balle (je crois) et regardé les cinq cibles s'abattre avec une précision qui m'a réellement étonné! Je suis reparti dans les boucles bien avant les quatre autres, en dédaignant les boucles de pénalité.
Mes boucles de ski suivantes et mes tirs se sont ensuite ressemblés. J'ai réussi à rattraper d'autres skieurs et à les dépasser, mais je manquais toujours deux cibles au champ de tir. Puis finalement vint le dernier debout. Je me savais bien en tête devant le groupe du début et qu'un bon tir pourrait me faire gagner quelques places encore. J'aurais dû avoir la même concentration qu'au premier tir mais ce ne fût point le cas. J'en ai manqué quatre. Ouch, je vais être étourdi! Je suis reparti peu devant le groupe de chasse, dont deux athlètes m'ont rattrapé juste avant l'arrivée. Les longs entraînements des semaines précédentes dans les pattes, je n'ai pas réussi à sprinter pour rester avec eux. Je me suis fait prendre quelques secondes avant la ligne d'arrivée, un peu amer à l'idée que mon manque de concentration venait de me faire perdre deux places! Je suis tout de même arrivé en cinquième place, satisfait de mes deux courses mais en sachant que je peux faire beaucoup mieux!
Mes prochaines courses seront d'abord à Québec le dimanche 9 novembre pour un sprint amical de 850 mètres seulement en ski de fond. Puis, si mère nature collabore, ce sera la première coupe Québec le 15-16 décembre à Valcartier. Sinon, le plan B est d'aller faire une course de ski de fond à Craftsbury au Vermont. Ce seront mes seules courses avant mon retour à Canmore pour les sélections pour les Championnats du monde junior.
Merci et à bientôt
Guillaume Bertrand
Commençons avec la première semaine. Le centre de biathlon à Canmore est à 1400 mètres d'altitude environ. Il est donc important de ne pas commencer trop brusquement afin de laisser au corps le temps de fabriquer plus de globules rouges pour s'adapter au manque d'oxygène. Une saine récupération est des plus primordiales. La semaine a donc commencée doucement avec du tir et un retour sur les skis! Habituellement pour moi, la transition des skis à roulettes vers la neige est difficile. Je manque d'équilibre et deviens instable, ce qui rend ma technique de ski moins efficace. Toutefois, cette année, j'ai passé rapidement cette phase d'adaptation pour redevenir à l'aise sur mes skis. On a eu l'occasion de travailler beaucoup sur la technique, question de la perfectionner et de gagner des précieuses secondes en course. Au cours de la semaine, j'ai aussi réussi à participer à un petit relais amical avec d'autres canadiens et des américains, question de goûter une première fois à la compétition.
Puis, la première fin de semaine, j'ai eu la chance d'aller skier à Lake Louise. Là-bas, toutes de neige naturelle, des kilomètres de pistes étaient damées, d'autres étaient tapées par des skieurs qui voulaient s'aventurer davantage, le tout pour deux heures quinze minutes de pur plaisir! Après une pause d'une journée, la seconde semaine s'est entamée avec des séances d'intervalles et encore du ski sur la neige, question de profiter du séjour. Et puis vinrent les courses!
Sprint
Samedi, c'était mon premier sprint de la saison. Je dois dire que j'étais un peu nerveux. Ça y est, c'était le moment de vérité, le moment où on peu se comparer aux autres à nouveau. Je me suis donc élancé sur les pistes avec confiance. Arrivé au premier tir, j'ai manqué deux cibles. Les balles étaient proches puisque ça faisait le même son que si je l'avais atteint, mais la cible ne voulait pas virer au blanc! Ah oui! Les loupes de pénalité! Et bien ce n'est pas cette fois que j'allais m'en sauver. Je repars toutefois un peu devant Vincent, qui finit par me rattraper et me dépasser. Lui qui était à son troisième tour, je me suis dit que ça pourrait m'aider de le suivre et de prendre sa ''draft''. C'est ce que j'ai fait jusqu'au haut de la montée, après quoi je me suis fait larguer! Première lacune Guillaume... les descentes! J'arrive donc au champ de tir avec de bonnes pulsations mais dans un bon état d'esprit. Je tire quatre autres cibles et ski mon dernier tour jusqu'en 4e place, 0,5 seconde devant mon plus proche rival.
Poursuite
Dimanche, j'étais plus calme. La glace était maintenant cassée. J'ai commencé ma course avec ma tactique en tête, rattraper le plus vite possible la personne en avant, qui était à cinq secondes, et la suivre de très, très près. C'est ce que j'ai fait dès la première minute. J'ai skié jusqu'au champ de tir où nous étions un groupe de cinq athlètes à se disputer le tir. Je me suis installé, ai tiré la première balle (je crois) et regardé les cinq cibles s'abattre avec une précision qui m'a réellement étonné! Je suis reparti dans les boucles bien avant les quatre autres, en dédaignant les boucles de pénalité.
Mes boucles de ski suivantes et mes tirs se sont ensuite ressemblés. J'ai réussi à rattraper d'autres skieurs et à les dépasser, mais je manquais toujours deux cibles au champ de tir. Puis finalement vint le dernier debout. Je me savais bien en tête devant le groupe du début et qu'un bon tir pourrait me faire gagner quelques places encore. J'aurais dû avoir la même concentration qu'au premier tir mais ce ne fût point le cas. J'en ai manqué quatre. Ouch, je vais être étourdi! Je suis reparti peu devant le groupe de chasse, dont deux athlètes m'ont rattrapé juste avant l'arrivée. Les longs entraînements des semaines précédentes dans les pattes, je n'ai pas réussi à sprinter pour rester avec eux. Je me suis fait prendre quelques secondes avant la ligne d'arrivée, un peu amer à l'idée que mon manque de concentration venait de me faire perdre deux places! Je suis tout de même arrivé en cinquième place, satisfait de mes deux courses mais en sachant que je peux faire beaucoup mieux!
Mes prochaines courses seront d'abord à Québec le dimanche 9 novembre pour un sprint amical de 850 mètres seulement en ski de fond. Puis, si mère nature collabore, ce sera la première coupe Québec le 15-16 décembre à Valcartier. Sinon, le plan B est d'aller faire une course de ski de fond à Craftsbury au Vermont. Ce seront mes seules courses avant mon retour à Canmore pour les sélections pour les Championnats du monde junior.
Merci et à bientôt
Guillaume Bertrand