Photo Brent Jepson
Bonjour,
Puisque vous devez vous sentir un peu dans les brumes étant donné que ma dernière nouvelle date du début de l’hiver, voici le bilan de ma saison 2012-2013.
Le mois de mai a bien commencé. Motivé par mon objectif de faire ma place sur l’équipe canadienne pour les Championnats du monde Junior, l’entraînement d’été débuté en force. Un bon volume d’entraînement - jusqu’à un record personnel de 29 heures d’entraînement dans la semaine à la suite d’un camp dans Charlevoix - me mettait sur la bonne voie. Puis, arrive une blessure au tendon d’Achille qui a pris du temps à récupérer, m’empêchant de courir, mais heureusement pas de skier.
Enfin récupéré, j’ai pu entamer l’automne avec une série d’intervalles assez éprouvants pour tester mon système et arriver prêt en Novembre à Canmore pour les premières courses sur la neige. C’est là que j’ai fait les meilleures courses de ma saison. Je me situais exactement où je voulais être, en train de me battre à coup de dixièmes de secondes avec les mêmes athlètes qui se battront pour une place sur l’équipe junior.
Puis vinrent les sélections. Afin d’optimiser ma préparation pour les courses qui avaient lieu en altitude, je suis arrivé 15 jours à l’avance. Je voulais mettre toutes les chances de mon côté. J’ai donc réduit ma charge d’entraînement afin d’être le mieux reposé possible. Même avec toutes ces précautions, je n’ai pas réussi à me sentir optimal lors des courses, obtenant des performances loin de ce que je suis capable de faire, ce qui a placé mon rêve hors d’atteinte; un coup très dur pour mon moral.
Après quoi s’en suivit déchéance! Me sentant fatigué, je n’ai pas eu de repos avant plusieurs semaines. Coupes Québec forcées afin de me classer pour les championnats canadiens et sélections pour les Coupes IBU, je me suis retrouvé en fin janvier plutôt amoché. Je crois que le stress que je m’étais mis tout au long de la saison et les mauvaises performances ont eu raison de moi. J’ai atteint des sommets en manque de motivation, ce qui est loin d’être habituel pour moi. Je n’avais plus le goût de rien. L’entraînement, la compétition, l’école… J’ai pris une pause de deux semaines avant de retenter ma chance à Jericho.
Puisque vous devez vous sentir un peu dans les brumes étant donné que ma dernière nouvelle date du début de l’hiver, voici le bilan de ma saison 2012-2013.
Le mois de mai a bien commencé. Motivé par mon objectif de faire ma place sur l’équipe canadienne pour les Championnats du monde Junior, l’entraînement d’été débuté en force. Un bon volume d’entraînement - jusqu’à un record personnel de 29 heures d’entraînement dans la semaine à la suite d’un camp dans Charlevoix - me mettait sur la bonne voie. Puis, arrive une blessure au tendon d’Achille qui a pris du temps à récupérer, m’empêchant de courir, mais heureusement pas de skier.
Enfin récupéré, j’ai pu entamer l’automne avec une série d’intervalles assez éprouvants pour tester mon système et arriver prêt en Novembre à Canmore pour les premières courses sur la neige. C’est là que j’ai fait les meilleures courses de ma saison. Je me situais exactement où je voulais être, en train de me battre à coup de dixièmes de secondes avec les mêmes athlètes qui se battront pour une place sur l’équipe junior.
Puis vinrent les sélections. Afin d’optimiser ma préparation pour les courses qui avaient lieu en altitude, je suis arrivé 15 jours à l’avance. Je voulais mettre toutes les chances de mon côté. J’ai donc réduit ma charge d’entraînement afin d’être le mieux reposé possible. Même avec toutes ces précautions, je n’ai pas réussi à me sentir optimal lors des courses, obtenant des performances loin de ce que je suis capable de faire, ce qui a placé mon rêve hors d’atteinte; un coup très dur pour mon moral.
Après quoi s’en suivit déchéance! Me sentant fatigué, je n’ai pas eu de repos avant plusieurs semaines. Coupes Québec forcées afin de me classer pour les championnats canadiens et sélections pour les Coupes IBU, je me suis retrouvé en fin janvier plutôt amoché. Je crois que le stress que je m’étais mis tout au long de la saison et les mauvaises performances ont eu raison de moi. J’ai atteint des sommets en manque de motivation, ce qui est loin d’être habituel pour moi. Je n’avais plus le goût de rien. L’entraînement, la compétition, l’école… J’ai pris une pause de deux semaines avant de retenter ma chance à Jericho.
Photo Brent Jepson
Je n’ai pas eu les meilleures courses de ma vie mais je savais que j’étais sur la bonne voie. À Lake Placid quelques semaines plus tard, j’ai vu le fuit de mes efforts récompensé. Ma forme physique était revenue à la normale. J’ai pu la garder jusqu’aux championnats américains, où j’ai eu un excellent sprint. Puis, j’ai eu des difficultés à nouveau avec mon énergie en ski malgré un meilleur tir que précédemment en saison. Ensuite, le Championnat canadien a été pire que les sélections. Malgré mon meilleur tir de la saison, j’étais à nouveau loin derrière en ski.
Comme vous pouvez le ressentir, c’est beaucoup de négativité. Je suis habituellement quelqu’un de très positif qui voit le bon côté des choses, mais par la pression que je me suis mis l’année dernière et les insuccès, je me suis éloigné de ce côté de moi. Ça m’a fait penser qu’en essayant de devenir le meilleur, j’ai oublié d’être bon. Ce qui veut dire que j’étais tellement concentré sur le résultat au fil d’arrivée que j’en oubliais de me concentrer sur ce que je faisais dans la course pour réaliser la meilleure performance possible.
Ce sur quoi, après beaucoup de réflexion, j’en suis venu à une planification pour la prochaine saison. La première étape a été de retrouver la motivation, qui a toujours été ma plus grande force. N’ayant plus d’objectif réalisable à court terme, je me suis senti perdu dans le sport après les sélections. Je décide donc d’entreprendre un vieux projet de voyage. Je veux m’entraîner en Norvège l’été prochain et y courser de Novembre à Janvier. Je suis convaincu que cet environnement me permettra de me rapprocher du calibre international que je veux atteindre. De plus, le calibre sur les coupes norvégiennes se rapprochant de celui en Coupe IBU, cela me donnera une expérience de course de niveau international.
Cette expérience a deux revers à la médaille. D’abord c’est un endroit idéal pour l’entraînement, mais en plus j’aimerais aller y étudier à temps plein dans le futur. Passer un été là me permettra de confirmer si j’aime vraiment cet environnement et d’y apprendre pleinement la langue avant de m’engager pour trois ans d’études universitaires.
Voilà pour la saison passée et celle future. La carrière d’athlète est parsemée défaites et de rebondissements. Si l’année dernière a été plus difficile, soyez confiant qu’elle m’a appris beaucoup et que l’année prochaine sera des plus belles.
Merci et à bientôt
Guillaume Bertrand
Comme vous pouvez le ressentir, c’est beaucoup de négativité. Je suis habituellement quelqu’un de très positif qui voit le bon côté des choses, mais par la pression que je me suis mis l’année dernière et les insuccès, je me suis éloigné de ce côté de moi. Ça m’a fait penser qu’en essayant de devenir le meilleur, j’ai oublié d’être bon. Ce qui veut dire que j’étais tellement concentré sur le résultat au fil d’arrivée que j’en oubliais de me concentrer sur ce que je faisais dans la course pour réaliser la meilleure performance possible.
Ce sur quoi, après beaucoup de réflexion, j’en suis venu à une planification pour la prochaine saison. La première étape a été de retrouver la motivation, qui a toujours été ma plus grande force. N’ayant plus d’objectif réalisable à court terme, je me suis senti perdu dans le sport après les sélections. Je décide donc d’entreprendre un vieux projet de voyage. Je veux m’entraîner en Norvège l’été prochain et y courser de Novembre à Janvier. Je suis convaincu que cet environnement me permettra de me rapprocher du calibre international que je veux atteindre. De plus, le calibre sur les coupes norvégiennes se rapprochant de celui en Coupe IBU, cela me donnera une expérience de course de niveau international.
Cette expérience a deux revers à la médaille. D’abord c’est un endroit idéal pour l’entraînement, mais en plus j’aimerais aller y étudier à temps plein dans le futur. Passer un été là me permettra de confirmer si j’aime vraiment cet environnement et d’y apprendre pleinement la langue avant de m’engager pour trois ans d’études universitaires.
Voilà pour la saison passée et celle future. La carrière d’athlète est parsemée défaites et de rebondissements. Si l’année dernière a été plus difficile, soyez confiant qu’elle m’a appris beaucoup et que l’année prochaine sera des plus belles.
Merci et à bientôt
Guillaume Bertrand